La Clau
Polémique autour d’un monument à la gloire de Franco, à Girona

A Girona, l’un des derniers vestiges du régime totalitaire du général Franco, en place en Espagne de 1939 à 1975, crée un certain émoi. Il s’agit d’un monolithe dédié à la mémoire de Pere Coma Ysern, le premier franquiste de la ville mort lors de la guerre civile, qui s’est produite de 1936 à 1939. Le parti souverainiste catalan Candidatura d’Unitat Popular (CUP) exige le retrait de ce monument, dont l’inscription criminalise la République, dans une vague d’élimination des dernières traces du franquisme, lancée en 2007 par le gouvernement Zapatero. La CUP défendra prochainement face au conseil municipal de Girona la destruction de ce symbole fâcheux, accolé à la façade d’une maison de la rue Heroïnes de Santa Bàrbara, dans le quartier de Vista Alegre, proche du centre historique de la ville. Le parti indépendantiste, qui souhaite faire respecter « la dignité de celles et ceux qui ont souffert » lors de la dictature franquiste, juge « inacceptable » qu’un tel monolithe ait été conservé par l’ensemble des majorités municipales, alors que le régime franquiste a pris fin il y a 35 ans. Deux autres réalisations sont encore en place à Girona, l’une constituée par un imposant aigle franquiste, peu visible, présent sur le Pont Major, l’autre étant une stèle, route de Canet d’Adri.

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