La Clau
Perpignan: les sénateurs indignés du recul de la compagnie Hop écrivent au 1er ministre

En janvier 2013, la compagnie aérienne Hop ! arrivait sur la plateforme aéroportuaire de Perpignan, pour rallier Paris. Cet engagement a participé au regain du tarmac du Roussillon, qui a repris du souffle et reçu 460 000 voyageurs en 2018, contre 410 000 en 2017, soit 12% de progression. Ce résultat frôle celui de 2003, lorsque l’aéroport de la Llabanère avait réceptionné 470 000 personnes. Malgré cette ascension à accompagner, la filiale low cost d’Air France souhaite réduire ses moyens pour les Pyrénées-Orientales. Dès cette année, ses Airbus A319 et A320 devraient être remplacés par de petits avions de 100 ou 70 sièges, et les 5 fréquences vers Paris ne seront plus que 4. A Perpignan, il deviendrait évident que l’aéroport de Barcelone, affichant un record de 50 millions de passagers en 2018, est la porte naturelle vers le reste de la planète.

Critique voilée à Emmanuel Macron

Face à ce dangereux recul pour la connectivité et l’économie d’un territoire en difficulté socio-économique, les sénateurs François Calvet et Jean Sol ont adressé un courrier indigné au Premier ministre, Edouard Philippe, ce mardi 15 janvier. Dans leur missive, les deux parlementaires, membres des Républicains, estiment que le département « sera à nouveau pénalisé par ces décisions » et rappellent que « nous ne bénéficions pas non plus d’une ligne TGV qui relie Perpignan à Paris ». Ils exhortent le chef du gouvernement de « bien vouloir examiner cette situation portant préjudice à l’économie de notre département » et prennent appui sur le contexte résumé par les Gilets jaunes : « Au moment où le Président de la République s’est engagé à lutter contre la fracture territoriale, cette décision vient encore accentuer les difficultés de nos chefs d’entreprise et de nos habitants ».

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