La Clau
Perpignan: le journal Le Travailleur Catalan est menacé de disparition

L’hebdomadaire Le Travailleur Catalan, édité à Perpignan depuis 1936, affronte actuelle une situation dangereuse pour son avenir. Lancée par la fédération des Pyrénées-orientales du Parti Communiste Français (PCF) sur le modèle du journal L’Humanité, fondé par Jean Jaurès, la publication anticapitaliste « pour des lendemains qui changent » affronte les pires difficultés financières de son histoire. Ce mardi soir, son rédacteur en chef, Sébastien Pouilly, a fait état d’une situation de « péril« , le titre étant « menacé de disparition », après avoir bénéficié ces dernières années d’un sauvetage, à travers une campagne d’abonnements solidaires, et la création d’une « Association des amis du Travailleur Catalan ». La seule volonté des militants semble ne pas avoir suffi, pas plus qu’une ouverture éditoriale vers les loisirs, le plus souvent à connotation engagée, ou encore la création d’une version Internet et d’un relais d’informations instauré sur le réseau Facebook. Le paradoxe du Travailleur Catalan, qui participe à un pluralisme garant des diversités, est le succès de sa fête annuelle, autrefois organisée sur trois jours, réduite à deux en 2008. Tous les mois de juillet, à Argelès, cette célébration militante comporte une affiche musicale non négligeable, qui a attiré cette année plusieurs milliers de participants. Ce jeudi, la direction du journal compte « alerter l’opinion » sur les menaces qui pèsent sur le « seul hebdomadaire de gauche des Pyrénées-Orientales ».

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