La routine des interpellations exaspère une bonne partie des 10.200 habitants de la ville Saint-Cyprien, galvanise l’opposition Nouveau Centre/PS dans sa demande de démission de la majorité UMP, et inquiète ce dernier parti, naturellement soucieux de son image, sous l’œil attentif du préfet des Pyrénées-Orientales. Hier soir, le secrétaire général des services de la Mairie et directeur de l’Office de tourisme, Francis Montor, mis en examen pour « complicité de détournement de biens publics », a été incarcéré à la prison à Perpignan, après sa garde à vue, dès mercredi dans les locaux de la police judiciaire de la ville. Par ses premiers aveux s’éclaircit le trafic d’objets d’art orchestré par le maire Jacques Bouille, lui-même incarcéré en décembre, dont le secrétaire général a tenu le rôle d’intermédiaire. Mais M. Montor est également lié au volet immobilier du système Bouille et à son train de vie, dans des contours restant à préciser. A ce jour, le scandale cyprianenc concerne 10 mises en examen et 3 incarcérations, sur 11 arrestations. Outre celle de M. Montor, les quatre mises en examen intervenues cette semaine concernent le directeur de cabinet Rémi Bolte et un jeune promoteur immobilier, Jérôme Ferrer.