La Clau
Les taxis de Barcelone déclarent la guerre à Uber

La multinationale Uber a signé son retour à Barcelone mardi 13 mars, après une tentative avortée en 2014. Elle avait alors été chassée au bout de 8 mois sous la pression des taxis, relayés par la Cour de Justice de l’Union Européenne, car ses chauffeurs n’étaient pas des professionnels. Cette fois, Uber affiche sa présence par une immense image publicitaire flanquée sur la façade de l’hôtel Avenida Palace, sur la Gran Via de les Corts Catalanes. Mais en guise de réponse, une association de taxis affiche ses messages belliqueux : « Bienvenue en enfer, Uber » et « Nous sommes préparés à la guerre, nous ne nous rendrons pas. ce mot n’existe pas à Barcelone ».

1 Uber pour 30 taxis

En soutien aux taxis, les 36 villes de l’Aire Métropolitaine de Barcelone (AMB) souhaitent freiner l’opérateur de transports californien. La maire de Barcelone, Ada Colau, est solidaire avec les chauffeurs de taxis, qui redoutent une concurrence sauvage d’Uber et de Cabify, son concurrent espagnol. Elle espère limiter leur influence en soumettant les candidats à l’adoption de leurs couleurs à une autorisation de l’AMB. La présence de ces prestataires serait plafonnée à un Uber pour 30 taxis traditionnels. Cette mesure restrictive, en cours d’étude, est déjà rejetée par la Commission Nationale espagnole des Marchés et de la Concurrence (CNMC), sise à Madrid. Ainsi, une lutte entre administrations se profile. Le succès d’Uber à Barcelone semble acquis, car ce service y a été sollicité 500.000 fois l’été 2017, mais en vain, puisqu’il était absent.

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