La Clau
Les prostituées de bord de route et les toxicomanes se multiplient à La Jonquera

L’étrange décor de l’ancien village paisible de La Jonquera, radicalement transformé, depuis le passage à l’euro, en usine commerciale pour citoyens français, évolue encore davantage vers le sordide. Depuis l’inauguration d’une maison de passe aux allures démesurées « Paradise », en octobre dernier, la commune, transformée en ville de transactions, subit des dommages collatéraux. Ce vendredi soir, la mairie de La Jonquera a ainsi tenu un « Conseil Directeur », spécialement organisé pour faire face à la recrudescence de prostituées de bord de route, qui profitent du l’appel à la consommation constitué par le bordel géant, installé vers la sortie Sud, en direction de la ville de Figueres. Selon la police municipale, coordonnée avec la police catalane et la police espagnole, le nombre de véhicules provenant de France a augmenté depuis l’automne, à la faveur de l’aura croissante suscitée spécifiquement par le fameux paradis.

La zone commerciale de La Jonquera recevrait 10.000 personnes par jour, quasi-exclusivement venues du territoire français, dont certaines auraient des intentions illicites. En ce sens, le maire, Jordi Cabezas, a signalé ce vendredi qu’il existe « une petite partie » des visiteurs qui « utilise les bordels », tandis qu’une autre est « toxicomane », et qu’une dernière est « delinquante ». Pour preuve de ce dernier aspect, selon le premier magistrat, qui s’est appuyé sur les chiffres des différentes polices, 1000 plaintes pour vols ont été déposées en 2010 à La Jonquera. Elles concernent majoritairement des méfaits commis à l’intérieur des poids-lourds, stationnés en masse dans les polygones industriels de la ville. Ce phénomène a cependant fait l’objet d’un recul lors des dernières semaines de l’année dernière.

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