La Clau
Les partisans de Macron tentent l’union en Pays Catalan

Le mouvement En Marche !, fondé par le candidat Emmanuel Macron, affine sa stratégie en Pays Catalan. La formation «pour ceux qui sont convaincus que le pays est bloqué, qui ont le goût du travail, du progrès, du risque, qui vivent pour la liberté, l’égalité, et l’Europe », selon sa propre définition, a obtenu 18,46% au premier tour de la présidentielle en Pays Catalan. Ce résultat est contrasté, car il y place le probable futur Président de la République derrière Marine Le Pen, titulaire de 30,05%, et Jean-Luc Mélenchon, qui a attiré 21,14% des suffrages exprimés. En Marche ! n’est donc pas majoritaire dans les Pyrénées-Orientales, mais espère profiter de la dynamique des chiffres hexagonaux et d’une puissante médiatisation.

Attirer les autres partis, le pari de l’entre-deux tours

Sur le territoire, En Marche ! est dirigé par le fonctionnaire municipal Sébastien Cazenove, agent du service Urbanisme de la mairie de Thuir, âgé de 40 ans. Pour capitaliser le premier tour, ce référent départemental invite les partis installés, à l’exception du Front National, à rejoindre la bataille du second, contre la candidate Marine Le Pen. L’occasion est belle, car Les Républicains et le parti Socialiste, représentant le schéma binaire traditionnel, ont été désavoué en France et en Pays Catalan. Mais Emmanuel Macron y a aussi été virtuellement « éliminé ». En Marche ! espère faire la synthèse des déçus, rattachés ou non aux autres partis. Dans ce but, une conférence de presse à vocation collective est proposée samedi 29 avril à Perpignan, pour agréger, sur la base d’un leadership national qui n’existe pas en Pays Catalan.

En Marche! marchera en Salanque

« Nous sommes dans une posture d’écoute et de dialogue », assure Sébastien Cazenove dans le quotidien L’Indépendant du 27 avril. Lundi 1er mai, son mouvement marchera à Saint-Laurent-de-la-Salanque pour défendre les valeurs de travail, de sécurité, de services publics et de ruralité, en réplique évidente aux axes de travail du Front National. Puis, il tiendra une réunion publique, jeudi 4 mai à Perpignan. Le pari est risqué pour la formation revendiquant 1500 adhérents dans les Pyrénées-Orientales, déjà largement rompue aux méthodes centralisatrices. La validation de ses candidatures aux élections législatives de juin est ainsi soumise à une « commission nationale d’investiture » issue de la tradition des autres partis, pourtant décriés par l’ancien ministre de François Hollande.

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