La société franco-espagnole Inelfe, en charge de la réalisation d’un tunnel sous le massif des Albères, nécessaire au passage de la Ligne à très Haute Tension (THT) envisagée depuis plus de 10 ans, a annoncé ce jeudi le démarrage des chantiers en 2012. Ces travaux internationaux concerneront une perforation de 8,5 km de long et de 3 mètres de diamètre, d’une durée de 12 mois. Inelfe, constituée à parts égales par Réseau de Transport d’Electricité et Red Eléctrica de España a officialisé ce chantier, parallèle aux tunnels de la Ligne ferroviaire à Grande Vitesse (LGV). Selon les toutes premières données techniques disponibles, deux tunneliers seront sollicités pour creuser simultanément cette partie des Pyrénées, depuis la partie Nord, dans la région du Roussillon, et depuis le Sud, dans la région de l’Alt Empordà. Une technique d’extrême précision permettra d’assurer une jonction des deux machines, à l’intérieur même de la montagne.
La construction de ce « tunnel électrique », dont le but est de doubler la capacité des échanges entre les territoires français et espagnol, est confiée au consortium formé par les sociétés Eiffage TP et Dragados. Ce nouveau passage, dont la réalisation devrait comporter bien moins de complications que la création du tunnel de la LGV, sera irrégulièrement parallèle à ce dernier. En effet, la topographie souterraine imposera une distance variable, de 30 à 100 mètres, des tunnels existants. A l’identique de la LGV, ce nouveau projet entrera sous terre au niveau des communes de Montesquieu et de La Jonquera. Précédemment, en décembre 2010, Inelfe a commandé les chantiers de construction du lourd câblage de la ligne et les stations de conversion électriques aux sociétés Siemens i Prysmian. Une des stations sera construite à Baixas, au Nord de Perpignan, pour assurer le lancement de la ligne, en 2014.
