La Clau
Le Modem du Pays Catalan recycle à l’UMP pour les cantonales

Avec l’abandon récent de sa conseillère municipale de Perpignan, Clotilde Ripoull, le Mouvement Démocrate des Pyrénées-Orientales a perdu sa figure la plus en vue. Pour exister lors des cantonales des 20 et 27 mars, les centristes ne se présenteraient pour l’instant que dans deux des seize cantons concernés par ces élections sur le territoire. Seuls les cantons roussillonnais de Perpignan 1, celui du quartier du Haut-Vernet, et celui de Canet, auront un candidat de « Forces 66 », la mouvance soutenue par le parti de François Bayrou, dont le logo va du bleu à l’orange, tout un symbole. Bien que les représentants de ce nouveau label ne porteront pas les couleurs du Modem, le rôle de suppléante dans le canton de Perpignan-1, tenu par Christine Espert, la nouvelle femme forte du Modem 66, marque l’entente. La présentation du duo de candidats a été effectuée ce mercredi à Perpignan.

La stratégie est surprenante à première vue, mais, récemment privé d’une partie de ses jeunes, remplacés illico par une nouvelle équipe, le parti recycle dans les ambiances liées de près ou de loin à l’UMP. En effet, c’est avec les candidatures d’Henri Valls, venu du parti de Nicolas Sakozy, lancé sur son canton de Canet, et celle de Gérard Naudo, ancien maire-adjoint délégué aux sports de Perpignan pendant 15 ans, longtemps allié de Jean-Paul Alduy, que le Modem tentera indirectement de maintenir son aura. Ces deux cantons montrent un point commun, car le sortant ne se représentera pas, et l’UMP présentera un candidat différent que celui de 2004. Alors que sur le canton du Haut-Vernet, dont le siège de conseiller général est actuellement occupé par Jean Codognès, d’Europe Ecologie, Gérard Naudo sera opposé à un candidat estampillé UMP, Richard Puly-Belli. De son côté, Henri Valls, le médecin originaire de Palafrugell, sur la Costa Brava, candidat malheureux aux municipales de Canet en 2010, devra affronter l’UMP Jean-Claude Torrens, tandis que le conseiller sortant et maire UMP de Sainte-Marie, Pierre Roig, ne briguera pas de nouveau mandat.

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