La Clau
Le groupe PS de Perpignan, contre le cumul des mandats

L’exception française du cumul des mandats interpelle 10 élus socialistes des Pyrénées-Orientales, après la prise de position manifestée le 13 septembre par le président de la région Languedoc-Roussillon et sénateur Christian Bourquin. Celui-ci, en contradiction avec les recommandations expresses de la secrétaire générale du Parti Socaliste, Martine Aubry, a défendu le cumul au nom d’un ancrage territorial : « Si demain nos parlementaires ne sont pas issus des collectivités locales, ils seront tous des énarques, des gens issus de Sciences Po, ils seront de Paris ». Ce positionnement n’est pas partagé par une frange socialiste nord-catalane incarnée par les élus municipaux perpignanais Jacqueline Amiel-Donat, Frédéric Gonano et Martine Ruiz, associés à plusieurs autres élus et militants des Pyrénées-Orientales.

Faire allusion à Christian Bourquin sans citer son nom

Dans une lettre ouverte communiquée le 21 septembre, ces défenseurs du non-cumul, relayant un courrier national, condamnent le fait que « certains parlementaires socialistes commencent à revenir sur leurs engagements pour s’exonérer de s’appliquer à eux-mêmes le non-cumul des mandats qu’ils avaient pourtant mis en avant pendant leurs campagnes ». Rappelant que l’accumulation des responsabilités politiques a été réprouvée par 77 % des militants du PS lors d’un référendum interne organisé en 2009, le groupe précise que ce sujet constituait le 48eme engagement du candidat François Hollande. Il n’affronte pas nominativement M. Bourquin, qui n’a jamais promis un quelconque abandon de poste, ni le député-maire d’Argelès-sur-mer, Pierre Aylagas. Il ne signale pas non plus que la députée Ségolène Neuville a démissionné de sa fonction de vice-présidente du Conseil général des Pyrénées-Orientales suite à l’injonction de son parti. A ce sujet, le 18 septembre, le conseiller municipal perpignanais Olivier Amiel, membre du Mouvement Républicain et Citoyen, évoquait une « mascarade« , car Mme Neuville « garde son mandat de conseillère générale, qu’elle continuera de cumuler avec son mandat parlementaire ».

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