La Clau
Le gouvernement dit « oui » au TGV Perpignan-Montpellier d’ici 2028

L’incroyable feuilleton de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Perpignan-Montpellier comporte un grand nombre d’épisodes et de contre-épisodes, de faux engagements politiques, d’annonces de la SNCF dévoyées et d’espoirs associatifs déçus. Dans un nouvel avatar, mardi 11 septembre, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, ancienne directrice de la stratégie de la SNCF, a communiqué l’approbation gouvernementale de cinq lignes. La programmation engagée par l’Etat pour les dix prochaines années concerne les axes Toulouse-Bordeaux, Perpignan-Montpellier, Marseille-Nice, Paris-Le Havre et Roissy-Picardie. Ces lignes seront incluses dans la future loi d’orientation des mobilités (LOM), mais leur mise en oeuvre concrète reste suspendue à des contingences floues.

L’Europe dit « Oui » depuis trois ans

Pour la ligne Perpignan-Montpellier, le financement européen est parfaitement acquis depuis 2015, à hauteur de 50%, mais les gouvernements français, de toutes couleurs politiques, font mine d’être seuls à la manoeuvre, pour mieux nier la relativité de leur rôle. Au plancher de la sphère de décision, la présidente régionale Carole Delga, aux maigres pouvoirs face à à la moyenne des 276 régions européennes, annonce que le tracé de cette ligne est « sanctuarisé ». Les premières études et acquisitions foncières, qui représentent 20 millions d’euros, débuteront courant 2019. L’inconnue illustrant l’échéancier et le financement français de la ligne illustre les égards que l’Etat réserve aux Pyrénées-Orientales.

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