Dans le sillage des attentats du 13 novembre, le gouvernement catalan souhaite mettre en place un protocole d’action inédit, pour identifier, dans les écoles, d’éventuels élèves sujets à la radicalisation musulmane. Ce dispositif peu imaginable en France, car il serait vraisemblablement jugé stigmatisant, illustre l’absence de tabous dans la conception de la diversité culturelle en Catalogne. Dès le 23 novembre, une équipe de technicien définira les principes de cette mesure globale, souhaitée par le ministre-conseiller de l’Intérieur de la Generalitat de Catalogne, Jordi Jané. La communauté éducative de Catalogne disposera de formations ad hoc pour «détecter à temps des phénomènes de radicalisation dans les salles de classe». Un écolier, collégien ou lycéen en cours d’auto-marginalisation ou délaissant l’école sera signalé discrètement aux autorités policières. Les informations recueillies à l’extérieur des établissements scolaires seront alors mises à profit, pour tenter de discerner d’éventuels profils.
Parallèlement, la police catalane, les Mossos d’Esquadra, met en place un partenariat renforcé avec les polices municipales, afin que le maillage des territoire soit plus efficace. Depuis le 15 novembre, les nombre de contrôles routiers à doublé dans les provinces de Barcelone, Girona, Lleida et Tarragona.
