La Clau
La colère gronde chez les surveillants de la prison de Perpignan

Dans le cadre d’un mouvement annoncé depuis plusieurs jours, une cinquantaine de surveillants ont bloqué, aujourd’hui, les portes du centre pénitentiaire de Perpignan, pour défendre leurs conditions de travail, dans un élan appelé à se poursuivre jusqu’à jeudi. Selon le Syndicat Force Ouvrière pénitentiaire, la prison catalane est sujette à une surpopulation chronique de 230%, et 50 détenus sont contraints de dormir sur des matelas à même le sol, partageant à trois des cellules de 10m2. Les révoltés, qui ont été contraints de libérer l’accès au centre le temps qu’en soient extraits plusieurs détenus attendus au tribunal de Perpignan, signalent également un manque de ressources humaines et de budget, et affirment prendre quotidiennement « des risques » dans l’exercice de leur profession. Pour ne rien arranger à cette problématique, la prison de Perpignan, dotée fin 2010 d’un nouveau quartier qui doit désengorger ses actuels bâtiments, a été le théâtre d’une nouvelle agression, le 16 avril, lorsqu’un surveillant a été bousculé par un détenu, provoquant une Incapacité Temporaire de Travail de 15 jours. Selon FO, qui juge la situation « indigne », les prisonniers de Perpignan disposent d’une liberté surprenante, notifiée par l’usage de téléphones portables et de drogues.

Partager

Icona de pantalla completa