L’annonce de la tenue des élections départementales en mars 2015, effectuée ce mardi 16 septembre par le Premier ministre, clarifie une première intention dans les Pyrénées-Orientales. Quelques heures après le débat de politique générale mené par Manuel Valls, le groupe de réflexion L’Olivier a officialisé son passage à l’offensive. Son président, Bruno Delmas, a annoncé « 180 jours pour un Nouveau Pays Catalan« , avant la « dernière chance de changer le cours de notre département ». Son « traitement de choc » contre les mauvais chiffres socio-économiques, la prolifération des grandes surfaces et la « standardisation » du territoire appelle l’invention d’un « nouveau modèle économique ». Il dénonce « l’absence de vision » et la « vacuité des projets et des investissements », traduits par un « échec généralisé ». Pour remplacer la « majorité départementale fantôme » et la « classe politique de notables et de cumulards », il prône « l’union de tous ceux qui veulent en finir avec un système ». Son objectif est de rassembler le Mouvement Démocrate, l’Union des Démocrates et Indépendants, l’UMP et Convergence Démocratique de Catalogne.
Soutien à Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP
Bruno Delmas, ancien chef de cabinet de Christian Bourquin à la charnière du siècle, est un acteur parallèle du monde politique en Pays Catalan. Ce quadragénaire préside la formation « Les Progressistes » en succession de l’ancien ministre de l’Immigration, Eric Besson, transfuge du PS. Ce micro-parti a revendiqué son « ADN sarkozyste », ce même mardi. Fondateur de la société Constellation consacrée aux stratégies touristiques, rompu à tous les exercices numériques, il vient de lancer « Les Catalans avec Sarkozy« , pour le retour de l’ancien Président de la République. Il estime que les Pyrénées-Orientales, territoire « fortement touché par le Front National », mérite de « retrouver une droite réformiste et gaulliste, ouverte et progressiste ». Pour 2015, l’enjeu est de gagner les élections départementales en attirant aussi des sympathies parmi les plus de 5000 adhérents de l’UMP en Pays Catalan. Pour ce dernier scrutin avant la disparition des départements en 2021, L’Olivier promet un « engagement massif » de ses membres au sein de « binômes ». Le groupe prépare un meeting de mobilisation sur le thème « On peut encore sauver le Pays Catalan ! », le 13 octobre à Perpignan.
