La Clau
Artur Mas se moque du refus de Madrid sur l’indépendance de la Catalogne

La session du Congrès espagnol consacrée au problème catalan, finalisée ce mardi 8 avril par la réprobation de 299 députés sur 347, a fait réagir le président du gouvernement catalan, Artur Mas, ce mercredi. Sans surprise, la chambre madrilène n’a pas autorisé la Catalogne à organiser une consultation sur l’indépendance, prévue le 9 novembre prochain, moyennant un transfert à Barcelone de la compétence référendaire. Pour le chef de l’exécutif catalan, cette étape n’annule pas le processus vers la souveraineté, car le référendum aura bien lieu, après approbation d’une Loi sur les consultations, préparée par le Parlement de Catalogne. Le transfert impossible sera remplacé par une compétence ad hoc, adaptée aux « cadres légaux constitutionnels », selon M. Mas, qui boycotté la session madrilène.

Référendum électrique ou déclaration d’indépendance

Le président catalan, qui intervenait lors de la session de contrôle de la chambre catalane, a invité le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, à « fixer le jour et l’heure » d’un rendez-vous. Cette rencontre de négociations, réfutée par le chef de l’exécutif espagnol, était déjà évoquée en juillet 2013. La consultation catalane pourrait ainsi avoir lieu, mais dans une ambiance survoltée, ou être empêchée par l’Etat espagnol. Cette éventualité faisait dire à Artur Mas, le 16 mars, qu’une “déclaration unilatérale d’indépendance” serait alors prononcée par le Parlement de Catalogne. Ce projet aboutirait, car deux tiers des 135 députés siégeant à Barcelone approuvent le “Droit à décider”, défendu par son gouvernement. Le point de non-retour est bel et bien atteint au sud des Albères, bien qu’une déclaration unilatérale ne soit pas “le cadre idéal, ni le meilleur, ni celui que nous souhaitons”, mais “nous ne pouvons pas l’éluder”, selon M. Mas.

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