L’annonce du président de La Poste, Jean-Paul Bailly, affirmant hier, jeudi 28 août, que la conversion en société anonyme avec ouverture du capital, « pourrait intervenir en janvier 2011 » renforce l’inquiétude des 1500 agents catalans. En effet, les bureaux du territoire, au nombre de 118 à la fin des années 80, ne seront que 37 en décembre 2008 après suppression de 70 emplois de chefs d’établissement. Une soixantaine de bureaux ont déjà été transformés en agences postales communales à services réduits et d’autres vont suivre, tandis que le Centre de Tri de Perpignan va muter en « Plaque Industrielle Courrier Roussillon », mécanisée, entraînant « au moins 70 suppressions d’emplois », selon la secrétaire départementale adjointe CGT FAPT des Pyrénées-Orientales, Hélène Del Anguila, qui nous précise « L’ouverture à la concurrence totale s’accompagnera d’une hausse des tarifs à La Poste pour ne pas tomber sous le coup d’une concurrence déloyale ». La Poste résume un malaise français face à l’Europe, accru en pays catalan par des recentralisations à son détriment mais aux bénéfices languedociens : la Direction du Courrier est contrôlée par Montpellier depuis plusieurs années, Perpignan a perdu la Direction de La Poste du Grand Public, déplacée à Narbonne, et ne dispose plus de direction départementale.
