La Clau
Perpignan-Méditerranée défend ses 13.000 hectares de vigne

L’agglomération Perpignan-Méditerranée, qui rassemble 36 communes, tente d’éviter la construction galopante sur les espaces encore vierges, ou cultivés. Dans cette difficile logique d’équilibres, jeudi a été présenté à Perpignan un nouveau programme d’accompagnement de la viticulture, basé sur des chiffres révélateurs. Depuis 2008, près de 360 hectares de vigne répartis sur 12 communes du périmètre géré par l’institution ont ainsi été épargné par l’arrachage, ou valorisés par des cultures diversifiées. Ce plan triennal de préservation des « Vignes Patrimoine », dont le bilan était présenté à l’Hôtel d’Agglomération, proche de la gare TGV, en précède un autre. Dans une reconquête des friches issues de l’arrachage, Perpignan-Méditerranée lance désormais un nouveau plan, qui concerne les communes de Baixas, Rivesaltes, ou encore Espira de l’Agly et Saint-Nazaire. Approuvé par son Conseil de Communauté le 11 juillet, ce défi vise jusqu’en 2013 près de la moitié de la surface cultivée et de la production globale du Pays Catalan.

Développé par la Commission Viticole de l’agglomération, ce plan consiste à conforter la préservation des vignes patrimoniales et la promotion des vins sur les salons, professionnels, en partenariat avec le Conseil Interprofessionnel des Vins du Roussillon. Une aide matérielle est prévue pour les acteurs agricoles, tandis qu’une stratégie d’oenotourisme de qualité sera défendue, notamment par l’obtention d’un label « Vignobles et Découverte« , qui repose sur une mise en réseau des caves, des restaurateurs et des hébergements en gîtes et chambres d’hôtes.

Pour limiter l’arrachage de vignes, l’institution du Roussillon a signé récemment une convention signée avec la Chambre d’Agriculture territoriale, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) et le Syndicat des vignerons. Selon la stratégie établie, en cas d’arrachage inéluctable, la reconversion des terres est encouragée, dans un regain de tradition : au cours du XXe siècle, nombre de terres arables des Pyrénées-Orientales ont pu alternativement accueillir des productions fruitières, maraîchères, des oliveraies et de la vigne. Ces dernières années, ce dispositif de refus des fatalités économiques a reçu un soutien au foncier de 327.288 euros, qui a permis d’éviter l’arrachage de 27 hectares de vigne, et la valorisation de 330 hectares, à travers l’arrivée de céréales, de plantes mellifères ou de prairies fleuries.

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