La Clau
Cadavres de Millas: la piste d’un double-assassinat européen

La découverte, le 25 novembre dernier, sur les territoires communaux de Millas et Corneilla-la-rivière, des cadavres d’un homme d’une soixantaine d’années et de son fils, ou de son neveu, proche de la quarantaine, tarde à être suivie de nouvelles informations. Les deux hommes, roux tous les deux, ont été retrouvés tués d’une balle dans la tête, enroulés dans des tapis placés dans de vulgaires sacs à gravats. Pour augmenter les chances d’en savoir davantage, cette semaine, un appel à témoins sera lancé à l’échelle de la France entière, afin de recenser les cas de disparitions de deux hommes d’une même famille. Pour ce faire, les gendarmes de Montpellier et le juge d’instruction en charge de cette affaire diffuseront massivement les portraits des victimes, selon deux images de synthèse obtenues après une reconstitution virtuelle des visages, « trop dégradés », selon un proche de l’enquête. Les deux dépouilles ont été découvertes l’après-midi du 25 novembre, sans que personne ne signale une quelconque disparition, depuis le territoire français ou le territoire espagnol. Les analyses ADN certifient la parenté des deux hommes, qui mesurent respectivement 1,71 m et 1,79 m.

Pour tenter de percer l’épais mystère qui entoure cette affaire, les enquêteurs ont consulté le Fichier automatisé des empreintes digitales et le Fichier national automatisé des empreintes génétiques, tous deux établis par le ministère de l’Intérieur. Mais ces opérations ont été vaines, preuve que les deux individus n’avaient pas d’antécédents judiciaires. D’autre part, une autre méthode sera prochainement tentée, par la diffusion des schémas dentaires des deux parents dans les magazines professionnels des dentistes, grâce aux moulages des cavités buccales des deux hommes, qui portaient de nombreuses couronnes en or et en argent. Mais à l’heure de l’Union Européenne ouverte, aucun élément ne permet de signifier la nationalité française des deux hommes, peut-être européens ou extra-européens, bien que l’essentiel des recherches porte sur la simple échelle locale de la France. Les deux hommes pourraient ainsi s’être retrouvées, ou avoir été transportés, décédés, dans le secteur du Riberal, en plaine du Roussillon, selon des circonstances à élucider, d’autant que les tapis qui les enveloppaient, de fabrication italienne, sont commercialisés en Allemagne, tout comme leurs vêtements, d’après une précision des enquêteurs fournie samedi. Cependant, malgré la multiplication des modes d’investigation, l’enquête piétine.

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