L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) sélectionne le quartier défavorisé de Saint-Jacques, à Perpignan, parmi les bassins de vie exigeant une intervention urgente, dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). Cette information a été communiquée lundi 15 décembre par le ministre de la Ville, Patrick Kanner, au député PS des Pyrénées-Orientales, Jacques Cresta. Saint-Jacques fait désormais partie de la liste de 200 périmètres en difficultés qui profiteront de « financements exceptionnels », nous détaillent les services du parlementaire. Environ 20 millions d’euros permettront de modifier le cadre de vie et les équilibres sociaux, en encourageant le travail. Dès le premier semestre, les premiers moyens financiers seront attribués aux études préalables, puis la rénovation interviendra concrètement. Parallèlement, l’achat immobilier sera encouragé par une TVA à 5,5 %, à Saint-Jacques et 300 mètres alentour.
5 milliards d’euros au niveau national
Le quartier Saint-Jacques sera inclus dans le Contrat de ville, qui a justifié le 3 novembre une première assemblée convoquée par l’Agglomération Perpignan Méditerranée. Le lendemain, l’adjoint municipal Olivier Amiel, chargé de la coordination, représentait Perpignan au Club des Maires de la Rénovation Urbaine (CMRU), puis, le 6 novembre, l’Hôtel de Ville affirmait son souhait de rendre éligibles les quartiers Grand Vernet, centre-ville et Champ de Mars. Au niveau national, le nouveau programme de rénovation urbaine, présenté ce mardi 16 décembre par le Président de la République, François Hollande, comporte un engagement direct de l’Etat à hauteur de 5 milliards d’euros, étalés sur 10 ans. Un effet de levier doit produire 20 milliards d’euros d’investissements et la création de 240.000 emplois dans le BTP. Cette initiative de grande échelle succède au premier programme en 2003, lancé par Jean-Louis Borloo, arrivé à son terme.
