La Clau
13 voyageurs clandestins arrêtés en 3 mois sur le TGV Perpignan-Figueres

En 2010 le nombre d’arrestations réalisé par les services de police espagnols, au niveau de la zone frontalière de La Jonquera, a augmenté de 60% par rapport à 2009. Cette augmentation brutale signale une intensification des flux de migration clandestine, assortie d’une intensification des contrôles, en dépit de l’ouverture physique des limites territoriales. Mais en revanche, les patrouilles de policiers français et espagnols embarquées à bord des TGV qui relient Perpignan à Figueres ne semblent pas particulièrement débordées. En trois mois d’exploitation de la ligne, ouverte le 19 décembre, et malgré des contrôles hebdomadaires, seulement 13 clandestins ont été repérés. Les voyageurs en situation régulière semblent encore bouder la ligne. Mais le maintien des patrouilles similaires, qui opèrent dans les trains entre Cerbère et Portbou, ainsi que les contrôles policiers aléatoires routiers et autoroutiers organisés sur la douzaine de kilomètres qui séparent Le Boulou de La Jonquera, révèlent une hausse des infractions. Avec plus de 18.000 véhicules arrêtés et 168.000 personnes contrôlées en 2010, l’États français et l’État espagnol ont respectivement renvoyé 2427 et 757 clandestins dans le pays voisin. Preuve de la situation économique sinistrée au Sud des Pyrénées, la moitié des renvois effectués de la France vers l’Espagne concerne des étrangers en situation régulière en Espagne. La crise a donc un impact sur le comportement des migrants, en situation régulière, mais, face à la précarité financière dans l’Espagne de la crise, certains n’hésitent pas à repasser dans une totale clandestinité pour partir en quête d’un nouvel Eldorado, toujours plus au Nord.

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