La Clau
Port-Vendres révèle son archéologie sous-marine

Le patrimoine immergé le long de la Côte Vermeille, en particulier à proximité de Collioure et Port-Vendres, fait l’objet d’une mise en valeur inédite. Cet ensemble d’éléments historique, encore non exploité sous forme de musée ou tout autre lieu ouvert au public, génère un intérêt croissant. C’est à Port-Vendres qu’à été tirée des eaux, en 1974, une épave romaine de haute valeur. Cette embarcation pourrait avoir coulé là car, en l’absence de véritable port, le site constituait une étape abritée, sur la route maritime de Narbonne à Empúries. Cette opération, la troisième du genre dans le monde, a suscité depuis 1983, année de lancement de fouilles régulières, un intérêt envers « Portus veneris ». Ce nom antique de l’actuelle ville, détachée de Collioure en 1823, est une probable référence à un ancien temple dédié à Vénus. Des fouilles sous-marine menées dans l’anse Gerbal, au sein du port de Port-Vendres, ont livré des fragments de colonnes, corniches et frises, indiquant la possibilité d’un monument romain.

Un festival pour divulguer la connaissance

Ce volet délicat de l’archéologie sous-marine en Pays Catalan est assumé par l’association pour les recherches sous-marines en Roussillon (Aresmar), sous l’autorité de l’archéologue Georges Castellví. Parallèlement, en marge de cette approche scientifique, une tâche de divulgation et d’information est assurée par l’association Subcam Archéologie, fondée en 2016. Celle-ci organise à cet effet un festival du film d’archéologie sous-marine, dont la deuxième édition se déroule ce vendredi 30 novembre et ce samedi 1er décembre au Centre culturel de Collioure. Ce « Festival André Malraux » aborde les secrets engloutis du Lac Titicaca, entre Pérou et Bolivie, l’histoire de l’épave romaine dite de « Port-Vendres », ainsi que « L’énigme archéologique du Cap Gros », relative à la même ville.

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