Perpignan municipales : le Théâtre de l’Archipel divise la gauche

Le futur Théâtre de l’Archipel de Perpignan s’érige en ligne de partage entre la tête de liste PS Jacqueline Amiel-Donat aux prochaines élections municipales, et son rival Jean Codognès, ancien PS, candidat divers gauche soutenu par le Modem et les Verts. Cette réalisation majeure a été lancée par l’ancienne municipalité menée par l’UMP Jean-Paul Alduy, qui en a fait accélérer les travaux dès octobre 2008 en prévision d’une remise à zéro des compteurs électoraux. Mme Amiel-Donat, réagissant jeudi par communiqué, se pose en ouragan de l’alternance en souhaitant « mettre un terme à ce trop onéreux projet », qui « pèserait sur les finances jusqu’en 2042 », à hauteur de « 313.000 euros par mois, hors-taxes s’il vous plaît ! ». Mais la candidate, soucieuse de ne pas « licencier les personnels », soit 100 emplois à temps plein jusqu’à la fin du chantier, début 2011, ne propose pas de solution de remplacement. Son concurrent J. Codognès, selon lequel l’annulation du Théâtre aurait un coût proche de sa réalisation, en raison de frais de dommages et intérêts, semble davantage prêt à assumer cette partie de l’héritage Alduy, mais l’idée d’installer une partie de l’Université de Perpignan dans les futurs bâtiments, un temps évoquée lors de la campagne municipale 2008, s’est volatilisée.