La Clau
Un remaniement ministériel devrait tendre les relations Madrid-Barcelone

Un prochain remaniement ministériel espagnol, révélé dimanche par les journaux espagnols ABC et El Mundo, puis relayé par les autres médias de la péninsule, aura eclipsé la rencontre entre José Luis Zapatero et Barack Obama à Istanbul, et passablement agacé le chef de l’exécutif espagnol qui depuis n’a fait aucune déclaration. En effet, l’actuelle ministre des Administrations Publiques espagnole, Elena Salgado, deviendrait ministre des Finances, en remplacement de Pedro Solbes, jugé trop indépendant, et léguerait son portefeuille au président de l’Andalousie, Manuel Chaves, ainsi chargé des relations avec les 17 régions autonomes de l’Espagne, dont la Catalogne. Si elle se confirme, cette décision devrait tendre encore les relations entre Madrid et Barcelone et mettre la pression sur l’exécutif catalan. Les nouvelles responsabilités de Mme Salgado, réputée centraliste et hostile aux transferts de souveraineté, notamment vers la Catalogne, créent un émoi certain à Barcelone, en pleine négociation sur l’application financière du statut d’autonomie de la Catalogne de 2006, alors que Manuel Chaves apparaît comme pourfendeur de la réalité nationale de la Catalogne reconnue par le statut, unilatéral. A Barcelone, le soutien au processus manifesté par le PSC (socialistes) et ICV (Verts et post-communistes) constitue en revanche une véritable claque aux nationalistes d’ERC, rendant leur position intenable au sein de la coalition tripartite au pouvoir, déjà établie sur un grand écart.

Partager

Icona de pantalla completa