La Clau
Jihad et Pays Catalan: le cas Abderrahman Al Maghribi

Face à la menace islamiste en France, les autorités publiques lancent un nouveau dispositif dans la région Languedoc-Roussillon. Vendredi 26 juin, le préfet de région et le procureur de la République de Montpellier ont la communiqué la création d’un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), qui surveillera l’entourage de terroristes velléitaires. Cette déclinaison territoriale du dispositif Stop Djihadisme développé depuis janvier dernier vise la ville languedocienne de Lunel, dont huit jeunes étaient morts au djihad selon un bilan établi fin mai. Dans l’ensemble de la région, une centaine de combattants ralliant l’Organisation État islamique, dont 50 Héraultais, sont répertoriés par les autorités. La France, avec 1500 jeunes concernés, affichait en novembre dernier le record européen des djihadistes.

Abou Abderrahman Al Maghribi, seul cas connu à Perpignan

Le groupe de policiers et gendarmes mobilisés dans la captation d’informations surveille également le Pays Catalan. Selon l’Unité de Coordination de lutte anti-terroriste, rattachée au ministère de l’Intérieur, les Pyrénées-Orientales figurent parmi les 28 départements présentant plus de 50 signalements depuis avril 2014. Fin mai, la préfète Josiane Chevalier soulignait 61 cas éventuels, dont un seul avéré. Il s’agirait de Abou Abderrahman Al Maghribi, originaire de Perpignan, repéré en Syrie en décembre 2013. Les services de l’Etat sont actuellement sans nouvelle de ce jeune de 20 ans, parti de Barcelone pour Istambul en avion avant de rejoindre la ville de Kilis, à la frontière syrienne, à en croire ses messages sur Facebook. Cette correspondance islamiste décrivant le combat et invitant les «musulmans» de France à suivre ses pas s’est arrêtée le 9 mai 2014.

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