La Clau
Facebook permet d’avoir plus de 5000 amis et révolutionne la Com

Bien loin du réseau social interne à l’Université d’Harvard et étendu aujourd’hui à l’ensemble de la planète, Facebook regroupe 150 millions de personnes dans un seul réseau de partage, avec des amis choisis, des infos personnelles, des documents multimédias, des impressions et de coups de coeur ou de blues, c’est à dire la vie, en gros. La pression sociale impose aujourd’hui d’avoir sa page Facebook pour exister avec ses amis, bien sûr, mais aussi, plus grave, dans ses engagements, ou professionnellement : on ne peut plus exister socialement sans avoir une page Facebook, et mesurer sa popularité à son nombre d’amis. De l’homme politique à la starlette, du musicien au sportif, tous y sont. Jusqu’à présent, le système des groupes permettait à tous types d’organisations, de personnalités, d’associations, de campagnes ou de partis politiques, d’amalgamer et d’assurer leur visibilité auprès des nombreux utilisateurs. Si bien que cet outil s’est progressivement imposé aux communicants. Véritable enjeu stratégique illustré par la campagne de Barack Obama aux Etats Unis, Facebook est une véritable mine d’or pour les communicants de tous poils, la diffusion du message se faisant de manière active, sous l’ambiguïté de « l’amitié ». Le virus se diffusant pratiquement tout seul pour peu qu’on sache s’y prendre, voilà la meilleure des Coms qualitative qui puisse exister, jusqu’au développement de l’image des marques de consommation courante. Quand le succès en nombre s’y mêle, l’enjeu est majeur.

Avant tout une bonne affaire commerciale

Mais Facebook n’est pas une bonne idée développée du Web 2.0, aujourd’hui pervertie par le commerce et la communication à l’échelle mondiale. La société Facebook, 700 employés, pesait encore l’année dernière 15 milliards de dollars, et le créateur du concept, Marc Zuckerberg, 24 ans, possède déjà une fortune estimée à 1,5 milliards de dollars. Sans même feindre un certain désintéressement comme ses aînés Bill Gates, Larry Page ou Sergey Brin, les créateurs de Google, Zuckerberg manie lui aussi la Com pour faire avancer son produit vers beaucoup plus de rentabilité, avec succès ou pas. La base du business model de Facebook, avec une efficacité redoutable auprès des annonceurs, est le ciblage de l’affichage publicitaire, très précis, lié à l’analyse du profil de l’utilisateur, mais aussi la transmission virale d’une marque à travers l’outil « fan de ». Un fan de Coca-Cola, par exemple, verra son goût pour la boisson gazeuse s’afficher sur la page de toutes ses relations, et ainsi de suite. Système imparable, même si son auteur a été contraint notamment de reculer sur l’outil « Beacon », en 2007, qui permettait de répercuter sur la page de l’utilisateur tous ses mouvements sur des sites Internet commerciaux. Mais le génial créateur ne baisse pas les armes et a annoncé mardi 3 mars 2009 un changement philosophique majeur, en levant la limitation à 5000 amis de chaque utilisateur. Ce changement permettra sans doute à des personnalités majeures comme Barack Obama ou Bono de pouvoir délivrer des infos exclusives à des millions de fans, tous désireux de ne rien manquer. Ce sera plutôt sans doute un formidable outil qui permettra d’offrir une plate-forme Internet très solide à toutes les marques ou à ceux qui voudront mettre en avant un message, et une manière d’augmenter encore l’audience du site, et donc la manne financière pour son unique éditeur publicitaire, Microsoft.

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