La Clau
Saint-Cyprien : le maire Bouille, plebiscité aux élections, ne pouvait supporter la prison

Le maire de Saint-Cyprien, Jacques Bouille, décédé à l’aube de ce samedi 23 mai par strangulation volontaire, dans sa cellule du centre pénitentiaire de Perpignan, avait amorcé un manquement de contrôle politique en 2006, en perdant le secrétariat de l’UMP des Pyrénées-Orientales, suite à l’apparition de tensions avec Jean-Paul Alduy, ex-maire de Perpignan. Pourtant réélu maire dès le premier tour en mars 2008, avec 52,57%, le docteur Bouille, qui avait même obtenu 70,8% lors des élections municipales de 2001, observait un état dépressif depuis son incarcération, en décembre 2008, alors que l’assentiment populaire manifesté par ses scores écrasants ne le préparait probablement pas à une chute soudaine, entraînant une bonne partie de son entourage direct, politique et administratif. Consciente d’une éventualité suicidaire, l’établissement perpignanais, avisé par son psychiatre attitré, avait d’ailleurs renforcé la surveillance de la cellule de M. Bouille. Ce dimanche, le procureur de la République en poste à Perpignan, Jean-Pierre Dréno disculpait autant la mise en détention du docteur que le système carcéral lui-même, tandis que l’avocat du défunt, Me Bernard Vial, affirmait au journal L’Indépendant « S’il n’avait pas été en détention, je ne pense pas qu’il se serait suicidé ».

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