La Clau
Perquisition chez le maire de St-Cyprien Jacques Bouille, déjà convoqué en 2007

L’affaire qui secoue Saint-Cyprien depuis lundi au sujet d’achats d’œuvres d’art mirobolants prend une tournure inédite. La prolongation, jusqu’à ce matin, de la garde à vue du maire Jacques Bouille, célèbre médecin de la commune, de son épouse, d’un adjoint, d’un électricien et d’une femme promoteur immobilier, au SRPJ de Perpignan, signale l’envergure du problème, après une perquisition opérée hier au domicile du maire et dans des bâtiments municipaux. Alors que l’enquête évoque des œuvres de Salvador Dalí, Maurice Utrillo et Jean Lurçat, acquises par la ville mais jamais exposées en tant que « Collections de Saint-Cyprien », l’existence d’un réseau d’amis est suggérée, comme celle de vases communicants entre l’intérêt public et le premier magistrat, qui aurait récemment transvasé plusieurs dizaines d’œuvres de son coffre personnel vers des malles municipales sous protection. Cette affaire, notamment instruite pour blanchiment lié à la corruption, survient après une première convocation de M. Bouille par la justice, en 2007, suite à un grand nombre transactions financières à son profit. Au mystère de cette affaire s’ajoute la déclaration du procureur de Perpignan, M. Jean-Pierre Dreno, hier après-midi, selon lequel l’enquête porte « parmi d’autres choses » sur des objets d’art.

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