La Clau
Oppositions à un parc solaire de 12 hectares dans le village de Mosset

Un projet de parc solaire au sol, envisagé dans la commune de Mosset, aux confins du Pays Catalan et du Languedoc, reçoit depuis plusieurs semaine une opposition certaine. Cette ferme photovoltaïque, envisagée dans le secteur du Pla de Valençó, que le village partage avec la commune de Catllar, recueille le ressentiment d’une partie du conseil municipal, dirigé par le maire, Henri Sentenac. Celui-ci reçoit ce mardi soir plusieurs représentants de la société nîmoise VSM Energies Nouvelles, venus convaincre du bien fondé du projet, qui représenterait 12 hectares, en grande partie affectés à l’installation de plaques solaires. Malgré l’intérêt d’une production électrique inscrite dans l’incontournable développement durable, une partie des 300 habitants de Mosset, ainsi que plusieurs éleveurs, s’opposent à toute proposition, en vertu de la préservation des espaces ruraux. Sur cette ligne, ce lundi, le parti Gauche Républicaine de Catalogne, représenté par une fédération dans les Pyrénées-Orientales, a repris le vieux slogan « Nucléaire ? Non merci ! », transformé en « Ferme photovoltaïque à Mosset ? Non merci ! ».

Les indépendantistes catalans, qui déclarent surveillent autant le projet prévu à Mosset qu’une possible réalisation imaginée au lieu-dit La Closa du village de Ria, dans la même région du Conflent, dénoncent des « investisseurs qui ont flairé la bonne affaire ». Le parti, qui pointe la « convoitise de multinationales à la recherche de niches fiscales », décrit une stratégie économique qui consisterait à attirer les communes en difficulté « depuis la suppression de la taxe professionnelle », et le risque d’un « paysage défiguré ». Ce projet de ferme photovoltaïque, lancé par le Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes, pourrait être étendu en cas de succès. Il a déjà été réprouvé par la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales, la Confédération Paysanne et le Syndicat territorial des éleveurs. L’opposition en cours à cette réalisation fait écho à une autre, qui anesthésie depuis bientôt 10 ans un projet de ferme éolienne à l’étude dans le secteur des Aspres, à quelques kilomètres de la ville de Thuir. Là aussi, bien que les énergies douces représentent un progrès environnemental au sens général, des arguments tout aussi environnementaux, à caractère local, tendent à faire l’amalgame avec une simple défense des paysages, parfois dans une idéologie touristique.

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