La Clau
L’État s’engage à protéger le corail rouge du Roussillon

Depuis la dernière décennie, l’intérêt écologique envers le corail rouge du Roussillon, associé à la conscience croissante d’un besoin de protection des milieux marins, a été la source de prises de position nouvelles. En novembre 2009, sous la pression de plusieurs collectifs citoyens, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales exigeait de l’État une étude sérieuse de la situation, comportant de véritables pillages de coraux, et l’application d’une réglementation stricte. Trois pétitions, dont la principale était soutenue par l’organisation internationale Greenpeace, à l’initiative du Comité de Conservation de la Nature des Pyrénées-Orientales (CCN-PO), avaient circulé. En effet, la législation autorise, du 1er mai au 30 septembre, les prélèvements de corail, limités à 50 kilos par an et par pêcheurs, mais dans un rapport de rentabilité alléchant. Le corail rouge, « Corallium rubrum », parfois surnommé « or rouge », est classé parmi les animaux. Il constitue une pierre semi-précieuse, traditionnellement utilisée pour la confection de bijoux de moyenne gamme, et dans la décoration.

Ce jeudi, le Conseil Général du territoire a communiqué une importante avancée sur ce sujet polémique, après avoir pris position dès 2004, puis en 2008, mais sans réponse de la part des préfectures, maritime et terrestre. Dans un communiqué intitulé « Le corail rouge catalan enfin protégé », l’institution a rappelé le danger des « récoltes intensives », et indiqué que le corail concerné, victime des prédateurs, est une « espèce menacée ». Désormais, la « spécificité des fonds sous-marins » du Pays Catalan est ainsi reconnu par un arrêté préfectoral qui « vient d’être adopté », et instaure « une limite de 50 mètres au dessus de laquelle les prélèvements seront désormais proscrits ». En realitat, le document légal a été validé en juin. Cette information est à verser au dossier général du projet de Parc Naturel Marin de la Côte Vermeille, validé en février dernier par la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

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