La sécheresse est le seul déclencheur de l’hécatombe piscicole relevée essentiellement au mois de juillet, dans la rivière l’Agly, au Nord du Pays Catalan. Selon les services préfectoraux de Perpignan, qui ont publié aujourd’hui les résultats d’une enquête scientifique et sanitaire, ni les stations d’épuration ni même un hypothétique virus, un temps envisagés comme sources de pollution, ne sont en cause. L’épisode principal de cette mortalité a eu lieu lors du plein démarrage de la saison estivale, dans la première semaine de juillet : un spectacle peu ordinaire avait manqué d’écorner l’image idyllique du littoral roussillonnais, la chaleur ayant provoqué sur l’Agly une réduction d’oxygène et une montée en flèche des valeurs en phosphore et en azote, anéantissant 6 tonnes de poissons en quelques heures. Dans des conditions pré-caniculaires, les communes de Saint Laurent de la Salanque, le Barcarès et Torreilles, avaient alors assisté à une accumulation proche d’un étalage de poissonnerie, imputable à des températures proches de 34° le jour et 22° la nuit. Mais la poursuite de la sécheresse menace désormais la population piscicole voisine du barrage de Caramany, en amont des communes concernées en juillet. Ainsi, une opération de sauvetage sera mise en place ce dimanche à Estagel, Espira de l’Agly et Rivesaltes.
