La Clau
La colère paysanne s’exprime ce lundi 31 janvier à Perpignan

Certaines craintes du monde paysan des Pyrénées-Orientales s’exprimeront à Perpignan, ce lundi 31 janvier, lors d’une mobilisation convoquée par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA 66), les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Orientales et le Syndicat des Vignerons. Ces trois organisations se rejoignent sur une plateforme de revendications et invitent leurs adhérents et sympathisants à faire entendre leur colère à partir de 10h30, au Parc des expositions. En amont, une conférence de presse organisée par les trois syndicats agricoles s’est tenue ce mardi 25 janvier, en fin d’après-midi, au coeur des Jardins Saint-Jacques de Perpignan.

Accès à l’eau, changement climatique et charges

Sous la bannière “L’agriculture est en péril”, les organisateurs s’inquiètent de l’accès à l’eau et à l’irrigation, qu’ils considèrent menacé, notamment dans la plaine maraîchère du Roussillon. Ils nourrissent des inquiétudes au sujet du changement climatique, dont dépend la ressource en eau, ce qui constitue une menace technique : Bientôt, nous ne pourrons plus produire, soutiennent les trois syndicats paysans. Ceux-ci défendent aussi un volet sur lequel le gouvernement dispose de leviers : il s’agit des nouvelles réglementations, ajoutées aux “sur-transpositions françaises” du droit européen au droit hexagonal, qui s’avèrent “toujours plus contraignantes et accroissent nos distorsions de concurrence”. Dans un certain désespoir, ils affirment que “la situation n’est plus tenable” et que l’État doit les entendre.

L’espoir d’obtenir du concret de la part du gouvernement

Sans citer l’Europe et le Maghreb, les paysans catalans entendent faire valoir leur souhait de voir Jean Castex, ou son successeur, faire un geste pour aider l’économie agricole face à un marché ouvert, dans lequel les productions françaises ont toujours du mal à se défendre. Ils considèrent que “l’augmentation des charges et des contraintes ne cessent de s’empiler alors que nos prix de vente ne progressent pas”. Ces raisons les poussent à interpeller l’opinion, à 70 jours de l’élection présidentielle, en exigeant “des engagements concrets et immédiats à la hauteur du désarroi des filières”.

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