Le vacancier pris de folie meurtrière envers son épouse, jeudi dernier dans le hameau d’Odeillo, commune de Font-Romeu, dans la région de la Haute-Cerdagne, est « irresponsable » de ses actes, dont la sauvagerie ne cesse de contraster avec l’image d’un père de famille connu dans sa commune de Lafox, près d’Agen, comme « sans histoires ». Le tribunal de Perpignan, saisi de l’affaire, est en charge de reprendre les éléments qui ont incité l’époux, Jean Dutrey, à asséner 45 coups, dont 20 attribués à un couteau, à sa femme, Véronique, dont la dépouille a été autopsiée ce lundi. Le comportement imprévisible du déséquilibré, qui a déclaré « Je l’aimais mais il fallait que je la supprime », a provoqué son internement d’urgence à l’Hôpital Psychiatrique Léon-Jean Grégory de Thuir, précédant un placement d’office dans un centre sécurisé, en Aquitaine. Dès jeudi après-midi, un psychiatre du Barcarès, assermenté par le parquet de Perpignan, avertissait que la santé mentale du meurtrier, en proie à un déficit de « discernement » , était incompatible avec sa garde à vue. Ce lundi après-midi, le même parquet a demandé l’ouverture d’une information judiciaire et sollicité un collège d’experts psychiatres chargés de cerner la personnalité de l’assassin, qui semblait s’être calmé depuis l’âge de 19 ans.