La progression des travaux de construction de la Ligne à Très Haute tension France-Espagne, qui joindra en 2015 les communes de Baixàs, au Nord de Perpinyà, à Bescanó, à l’Ouest de Girona, constitue une véritable provocation pour ses opposants irréductibles. Le 24 décembre, le collectif « Defensa de la Terra », fondé dans les Pyrénées-Orientales, nous communiquait une série de clichés des pylônes érigés ces dernières semaines en bordure de l’autoroute AP-7, au Sud de la ville de Figueres. Ce nouveau panorama, composé de structures métalliques à la « hauteur exceptionnelle », inspirait aux réfractaires le commentaire de paysages « désormais ravagés ». Alors que la ligne, dans sa portion nord-catalane, sera enterrée, le tronçon situé entre les communes de Santa Llogaia d’Àlguema, proche de Figueres, et Bescanó, sera visible, car aérien. Face à ce « véritable massacre de leur territoire », comme le décrit Defensa de la Terra, la lutte « continue et même s’amplifie », car « la population unanime n’accepte pas cet état de chose et jamais sa mobilisation n’a été aussi forte ».
