La Clau
Des séismes provoqués par l’Homme en Catalogne du Sud

Une série de 24 séismes atteignant jusqu’à 4,2 degrés sur l’échelle de Richter s’est centrée les 2 et 3 octobre de l’extrême Sud de la Catalogne au Nord de la région de Valence. Plus au Nord, des répliques ont été ressenties jusqu’à Tarragone et à Sitges, dans la province de Barcelone, suite à cette épisode provoqué par le « Projet Castor ». Cette opération industrielle d’extraction d’énergie développée par l’entreprise Escal UGS prévoit l’injection de 1300 mètres cubes de gaz dans les cavités rocheuses d’une ancienne exploitation pétrolière, à 22 km des côtes valenciennes et catalanes. Les interventions dans ce gisement, le plus important d’Espagne, ont ainsi provoqué le plus grand séisme depuis 1975 dans le Delta de l’Ebre, au Sud de la Catalogne. D’innombrables déplacements d’objets et autres tremblements dans les habitations, de la ville côtière de Peníscola, parfois jusqu’à Barcelone intra muros, sont signalés.

Le spectre de Fukushima

Une alerte citoyenne s’est ainsi déclenchée dans le Delta de l’Ebre, parallèlement à la mobilisation de la Protection civile de Catalogne. Dans la matinée de ce 3 octobre, l’Institut Géologique de Catalogne a fourni des mesures précises sur cet épisode, puis le ministre espagnol de l’Industrie, de l’Energie et du Tourisme, José Manuel Soria López, a reconnu une « relation directe » entre les prospections et les secousses sismiques. A l’indignation des habitants, privés d’informations ministérielles pendant de longues heures, s’ajoute la question de la présence, au Sud de la province de Tarragona, de la centrale nucléaire de Vandellós, le spectre de la catastrophe de Fukushima étant présent dans tous les esprits.

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