La Clau
Saccage archéologique en puissance à Port-Vendres

Le gisement archéologique sous-marin de Port-Vendres est malmené, selon la Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement des Pyrénées-Orientales (FRENE 66). Cette organisation a adressé une lettre ouverte aux ministres de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, et de la Culture, Franck Riester, le 18 mai. Elle dénonce la «destruction» patrimoniale procurée par des travaux menés par le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales «sans enquête administrative préalable». Ce creusement s’effectue au droit des quais de la République et de la Presqu’île, en dehors de la zone de la plage des tamarins, la seule habilitée à être explorée. Ces travaux, jusqu’à 3 m de profondeur de roche, dans des zones jamais fouillées, peuvent «contenir des gisements archéologiques de première importance, correspondant à l’emplacement de l’île antique» de Port-Vendres.

Un «mépris archéologique» patenté

Actuellement, des machines «opèrent au milieu du port, en totale illégalité» et dégagent des boues «rejetées directement dans le port», affirment les environnementalistes. Ils jugent «inadmissible» la possibilité de tirer des épaves de l’eau, sans les étudier, en dépit de la richesse avérée de l’ancien «Portus Veneris». Le «mépris archéologique» comporterait la destruction et la mise sous béton d’un secteur témoignant d’éléments de civilisation vieux de plusieurs milliers d’années.
A Port-Vendres, où les fouilles ont débuté dans les années 1960, une épave romaine datant de 40 à 50 avant Jésus-Christ a été découverte l’été 2018, au large du Cap Gros.

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