La Clau
Polémique du Nouvel An sur une pollution publique à Banyuls

La tempête et le coup de mer survenus fin novembre sur le littoral des Pyrénées-Orientales ont laissé des traces sur nombre de plages. La quantité de bois charrié par le fleuve du Tech et les rivières secondaires, puis déversée dans la mer, s’est avérée exceptionnelle sur la Côte Vermeille. A Banyuls-sur-mer, ces déchets naturels se sont accompagnés de « bidons de produits phytosanitaires achetés en Espagne », nous détaille une habitante, Jocelyne Ruiz. Le 31 décembre 2014, celle-ci a saisi l’opposition municipale de gauche sur l’incinération des déchets, in situ, dans la semaine du 22 décembre. Banyuls aurait subi de « graves pollutions de l’air », illustrées par des « fumées chargées de molécules hautement toxiques » émanant de « plastiques, fers, contenants plein de produits chimiques ».

Un texte ministériel pour titiller la mairie

Selon la militante, la mairie, à majorité UMP a contredit une circulaire émise en novembre 2011 par le ministère de l’Ecologie sur la « gestion du brûlage des déchets verts à l’air libre ». Sous le contrôle des préfets, la lutte contre la pollution de l’air impose des précautions car le « brûlage des déchets verts peut être à l’origine de troubles de voisinages générés par les odeurs et la fumée, nuit à l’environnement et à la santé ». Cette pratique est « source d’émission importante de substances polluantes, dont des gaz et particules dont la concentration dans l’air doit rester conforme aux normes de la directive 2008/50/CE ». Jocelyne Ruiz invite la population à « se poser la question de l’efficience de la gestion de nos ordures ménagères et assimilés » sous la « responsabilité » des élus. Elle s’interroge sur le destin des déchets de la vigne, qui constitue un secteur économique majeur pour la commune.

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