La Clau
En 2025, de l’eau de mer aux robinets du Roussillon?

La sécheresse qui frappe la plaine du Roussillon depuis plusieurs mois menace la qualité de l’eau, potable ou affectée à l’agriculture. Les réserves souterraines sont historiquement basses, mal rechargées car la pluie est rare, mais elle sont agressées par la surconsommation. S’il se poursuit, ce manque de ressources peut entraîner une pollution des nappes phréatiques par la mer, qui rendrait l’eau impropre à la consommation. Une telle catastrophe est possible au niveau des nappes profondes, sur lesquelles est puisées l’eau potable. Un phénomène d’intrusion d’eau marine contaminant l’eau potable a ainsi été observé à Toulon, où le niveau des nappes est devenu inférieur au niveau de la mer. Le Roussillon est en alerte réelle, mais encore non officielle, car une salinisation anormale est révélée dans les nappes profondes, à Torreilles et Sainte-Marie-la-mer. L’ensemble de ces réservoirs naturels pourrait être affectée d’ici cinq ans.

La danger est réel mais la météo touristique vante le soleil

En résumé, les hommes pompent trop sur les nappes phréatiques, pour cause d’urbanisation à l’année et de surpopulation saisonnière. Le soleil et l’absence de pluie sont les signes du « beau temps » dans les bulletins météo à la française dictés par l’idéologie touristique du « Sud », mais la menace est de premier ordre. La préfecture des Pyrénées-Orientales alerte d’un déficit pluviométrique proche de 90% et des restrictions d’eau sont théoriquement en vigueur. Remplir sa piscine est donc interdit en Roussillon jusqu’au 31 août, mais aucune police de la consommation ne réprimande quiconque en dépit d’un danger d’approvisionnement en eau qui peut devenir une catastrophe.

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