La Clau
La pollution aux hydrocarbures va continuer sur le littoral catalan

L’échouage de boulettes d’hydrocarbures, depuis dimanche 18 novembre sur le littoral du Pays Catalan, n’est pas terminé. Ce phénomène est consécutif à la collision, le 7 octobre, entre le cargo tunisien Ulysse et le porte-conteneur chypriote Virginia, à une trentaine de kilomètres des côtes corses. Déplacée par les courants, cette pollution a successivement atteint les plages du Barcarès, Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien, Argelès-sur-Mer, Collioure, Port-Vendres et Cerbère. La nappe de combustible originelle, de quatre kilomètres de long et 300 mètres de large, échappée des soutes, s’est désagrégée en millions de boulettes, dont le ramassage est assuré par les équipes municipales. A cet effet, la préfecture des Pyrénées-Orientales a recommandé le 21 novembre que le retrait de ces résidus noirs, de quelques millimètres à 4 centimètres, ne soit pas effectué par des volontaires. Mais parmi les 600 mètres cubes de pétrole répandus dans les eaux, à peine 2 % ont rejoint les littoraux, le reste étant encore en cours de déplacement sur la mer. Cette pollution plus discrète que les marées noires menace l’écosystème, car l’ingestion des boulettes par les poissons, crustacés et mammifères marins peut entraîner des maladies mortelles. Une dizaine d’années serait nécessaire pour en éliminer les effets.

Entre les mains du temps

Si les quantités globales d’hydrocarbures répandues restent « très limitées » selon les services de l’Etat à Perpignan, elles entraînent la fermeture des plages touchées, selon des arrêtés pris par les maires. Mais la préfecture affirme que « de nouveaux arrivages peuvent se produire dans les jours à venir en fonction de la météorologie et des états de mer ».

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