La Clau
Ils dénoncent un futur «bétonnage» de la Cerdagne contenu dans le PLU

L’avenir environnemental de la région de la Cerdagne, déterminé par les politiques d’urbanisme, inquiète l’association « Bien vivre en Pyrénées catalanes ». Jeudi 23 octobre, son secrétaire, Thomas Figarol, nous communiquait ses réserves envers le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) de la communauté de communes Pyrénées-Cerdagne. Ce document, objet d’une enquête publique jusqu’au 31 octobre, planifie les extensions urbaines sur les 19 communes de ce territoire, de Saillagouse à Porté-Puymorens, en matière de nouveaux lotissements, parcs d’activités et zones commerciales. Mais cette démarche politico-administrative signifie « l’urbanisation de terres agricoles et de zones naturelles, plus de 130 hectares au total », redoute notre interlocuteur. Estimant que la population de la haute Cerdagne, en territoire français, est en diminution, celui-ci pressent que de nouvelles résidences secondaires soient bâties. Opposé au « bétonnage de la Cerdagne », il souhaite la « préservation d’un maximum de terres agricoles et d’espaces naturels pour l’avenir » et se prémunit de tout excès en prônant un « urbanisme raisonné orienté sur le renouvellement urbain ».

« Nous ne sommes pas une réserve d’indiens »

Maire de la commune d’Estavar, au sein de Pyrénées-Cerdagne, Laurent Leygue réfute le recul démographique de la haute Cerdagne. Son village comportant a gagné 70 habitants depuis 2014, pour un total actuel de 490 âmes. « Je refuse tous les jours des personnes qui voudraient habiter à Estavar et avec ce nouveau PLUi seuls 6,4 hectares sont constructibles pour les 18 ans à venir et je l’assume ». Dans une réponse du 24 octobre, l’élu centriste précise que les villages d’Err et Saillagouse sont aussi « en pleine augmentation ». Il garantit la protection de l’espace paysan « puisque les zones constructibles en POS (plan d’occupation des sols) qui ne peuvent l’être de suite (loi Montagne) sont utilisées par l’agricole ». L. Leygue enfonce le clou à propos de Bien vivre en Pyrénées catalanes, association fondée en 2018 : « encore des gens hors-sol (…) qui veulent nous faire vivre comme dans une réserve d’indiens ».

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