La Clau
Frene 66 juge l’Etat complice de destruction environnementale

La mise entre parenthèse de la classe politique des Pyrénées-Orientales, sous l’effet touristique estival, ce concerne pas la Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement (Frene 66). Ce lanceur d’alertes questionne les institutions dans un long communiqué du 2 juillet. Il prend position, en évoquant une enquête publique menée pour la création d’un port de plaisance à Sainte-Marie-la-mer, sur 21 hectares, dont 7 comportant des zones humides et de nombreuses espèces protégées. Le président de Frene 66, Marc Maillet, dénonce la « destruction de la biodiversité » induite par cet aménagement et frappe fort contre l’Etat : « systématiquement les dérogations à la protection de ces espèces et de ces milieux sont délivrées par le préfet des Pyrénées-Orientales dès lors qu’elles sont sollicitées ».

La biodiversité sujette à la propagande ?

Pour satisfaire les promoteurs et les mairies, les services de l’Etat, à Perpignan, s’appuient sur un supposé caractère d’intérêt public majeur lié aux projets, en application de l’article L.411-2 du code de l’environnement. Ce fonctionnement est une « arme de destruction massive des lieux où subsistent quelques reliquats de nature remarquables », affirme Frene 66. La fédération cite le Mémorial de Rivesaltes « dont l’implantation absurde a liquidé une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique » la centrale solaire de Llo, qui a « ravagé la plus grande zone humide de la Cerdagne », et le port de Port-Vendres, dont les grandes nacres n’ont pas survécu à leur déménagement, dans le cadre de la construction du troisième quai. Le golf de Villeneuve de la Raho, promis pour les années à venir, est également cité. Sur ces exemples, Frene 66 estime que « le discours officiel sur la protection de la biodiversité en France est de pure propagande ».

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