La Clau
Cri d’alarme contre le bétonnage des villages des Albères

Pour tenter de contrer le grignotage immobilier sur les terres agricoles, l’association “Sauvegarde de l’Environnement du Tech et de Albères” (SETA) entend s’appuyer sur la loi Climat et résilience, adoptée le 20 juillet. Ce texte aborde notamment l’artificialisation des sols, qui consiste à remplacer les sols de terre par du bitume ou du béton, dans le cadre de l’aménagement de logements ou d’espaces commerciaux. La surface rendue imperméable empêche l’infiltration des eaux de pluie dans les nappes phréatiques, ce qui induit des inondations. Les ressources en sol agricole, pour les cultures et l’élevage actuels et futurs, s’en trouvent réduites.

Des résidences secondaires qui condamnent le sol

Il est nécessaire de “réduire drastiquement la bétonisation et préserver concrètement les terres agricoles et naturelles”, affirme l’association, au constat que les lotissement “poussent sans cesse” dans le secteur des Albères, particulièrement à Saint-André, Saint-Genis des fontaines et Montesquieu, où est basé son siège social. La population n’augmente pas de façon notoire mais “les projets de lotissements bondissent pour les résidences secondaires”, croit savoir SETA, qui cite Montesquieu, où la population a augmenté de 88 habitants depuis 2008, tandis que la surface gâchée par des villas et de nouvelles rues présente le record de 700 000m², selon l’Observatoire National de l’Artificialisation des Sols. L’association estime que le territoire est “sous une épée de Damoclès face aux aspirations des promoteurs”, car la nature “recule maintenant toujours plus, sans qu’aucun dynamisme vienne compenser ces constructions”.

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