La Clau
Covid-19: les présidents catalan et valencien dénoncent la recentralisation de l’Espagne

Le Covid-19 questionne la gouvernance des territoire en Espagne, notamment au Pays Basque Sud, en Andalousie, en Catalogne et dans la région de València. La pandémie a été l’occasion d’une centralisation décisionnaire pour l’exécutif central, auteur d’un calendrier de déconfinement uniforme, qui n’a rien à envier avec le fonctionnement jacobin français. L’Etat espagnol agit sans concertation avec les communautés autonomes, malgré leurs réclamations. Ce choix politico-sanitaire faisait dire ce dimanche 10 mai au président de la Comunitat Valenciana, Ximo Puig, que “la loyauté n’est pas la soumission”, au sujet de l’obéissance valencienne aux ordres du Premier ministre, Pedro Sánchez, basé à Madrid. X. Puig, habituellement modéré, a dénoncé une absence de “cogouvernance et de transparence dans les décisions”. Au coeur du ressentiment valencien figure le maintien du territoire en “phase 0”, c’est à dire en confinement appuyé, alors que la réalité imposerait le passage en “phase 1”, constituant un début de déconfinement.

Le président catalan reproche à Madrid sa lenteur dans la relance économique

Depuis le début de l’arrivée du coronavirus, le président de la Catalogne, Quim Torra, reproche au gouvernement central espagnol d’être bridé dans le dispositif de contrôle du virus, alors que la Generalitat de Catalunya dispose d’un puissante ministère-département de la Santé, parfaitement apte à contenir la maladie. Q. Torra a estimé ce 10 mai que la “cogouvernance” introduite parmi les éléments de langage de P. Sánchez est une simple “rhétorique”. Son gouvernement s’opposera à l’état d’alerte instauré par l’Etat tant qu’il n’aura pas retrouvé ses compétences en matière de Santé, reprises par Madrid il y a plusieurs semaines. Quim Torra voit de la lenteur au sein de l’exécutif espagnol, moins pressé en matière de relance économique. “Il faut sauver des gens et des emplois”, a lancé le leader catalan, successeur du président exilé Carles Puigdemont.

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