Prévu pour sauver les communes frontalières de Cerbère et Portbou liées au train pour 65% de leurs économies, le « Sommet International Ferroviaire Portbou-Cerbère », ce mardi et ce mercredi à Portbou, devrait déboucher sur un pré-projet de ligne ferroviaire desservant, sur 90km, les communes du parcours Perpignan-Girona, par un convoi toutes les demi-heures. Cette vocation de proximité, qui permettrait à la ligne actuelle d’éviter l’abandon causé par le TGV, pourrait aussi renforcer le transport de marchandises via les deux gares internationales. Ce sommet, voulu par une Catalogne Sud qui semble traîner les décideurs du Nord, mobilise de grands moyens de communication-marketing et institutionnels. Ainsi, le Maire socialiste de Portbou, Antoni Vega, y engage clairement le Gouvernement catalan, la Députation de Girona, le Consell Comarcal, trois entreprises ferroviaires et le syndicat Comissions Obreres, tandis que le Nord, autour du maire socialiste de Cerbère Jean-Claude Portella, invite officiellement Jacques Cresta, élu socialiste de la région Languedoc-Roussillon, les syndicats Force Ouvrière et la CGT. Le déblocage des crises de Portbou et Cerbère constituerait la première réalisation concrète de la structure transfrontalière de l’Eurodistrict, pour l’heure virtuelle.
