La Clau
« Travailler plus et gagner moins », conseillé à Girona

La brutalité de la crise économique en Catalogne du Sud suscite une méthode de redressement étonnante, voire potentiellement provocante, dans une optique française. En effet, le 6 novembre, le président de la Chambre de Commerce de Girona, Domènec Espadalé, à demandé aux salariés de la région de « travailler plus et de gagner moins ». S’exprimant lors d’une conférence de presse d’analyse générale de la situation, M. Espadalé a regretté que les habitants de la région de Girona aient « perdu la culture de l’effort ». Ce leader économique fortement respecté a également jugé la place du temps de loisirs par rapport au travail, en déclarant inconcevable le fait de refuser un emploi à assumer les dimanches et jours fériés, ou imposant une mobilité. Affirmant un besoin d’orienter la jeunesse vers « les vrais secteurs à débouchés », M. Espadalé a déploré que certaines entreprises de la région peinent à voir honorer leurs contrats brefs. Ce commentaire a concerné l’usine de la multinationale Nestlé à Girona, dont l’évolution vers la gamme Dolce Gusto a permis un programme d’embauches enviable, en 2011 et 2012, mais des difficultés ont été signalées pour trouver des « technicien en électronique et en mécanique ». Ce manager, qui a connu les dures années du régime franquiste, à appelé de ses voeux une prise de conscience de la situation économique et un retour de la « culture de l’effort des nos ancêtres », car de nombreuses personnes se « reposent ». Sans ménagement, il a également signalé un « manque de personnes ayant envie de travailler, un manque d’engagement et d’intégration dans la culture des entreprises ».

Ouvrir de nouveaux marchés en Russie et aux Etats-Unis

Ces déclarations surviennent dans une période de regain de l’économie sud-catalane : entre janvier et août 2012, les exportations de la région de Girona ont augmenté de 2,3 % par rapport à la même période de 2011, pour atteindre l’équivalent de 2,8 milliards d’euros de produits commercialisés. Selon M. Espadalé, la demande française et allemande, actuellement en baisse, doit être compensée par l’ouverture de marchés vers la Russie, la Chine et les Etats-Unis.

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