La Clau
Sièges étroits, prix élevés : la ligne aérienne Perpignan-Paris se dégrade

Depuis dimanche 27 mars, la compagnie aérienne Transavia, filiale d’Air France – KLM, remplace cette dernière sur les liaisons Perpignan-Paris Orly. A son annonce, ce service attendu comme low cost, car il est proposé à partir de 35 euros sous certaines conditions, promettait des prestations parfaitement intactes, sans modifications parmi les exigences de qualité placées jusqu’alors à disposition des clients. En réalité, la stratégie de la maison mère repose sur une restructuration du réseau, à l’échelle de la France entière, afin d’effectuer des économies d’échelle. En raison de la réduction du nombre de vols hebdomadaires, soit 14 au lieu de 20 auparavant, la conséquence principale des changements est l’impossibilité d’effectuer un aller-retour dans la journée. Des retards d’embarquement, des sièges plus étroits, un manque de respect de l’embarquement prioritaire, la disparition des avantages des premières rangées, ou encore une gestion dégradée de bagages, sont sur la liste des griefs déjà portés par les clients.

Le sentiment d’avoir été “bradés et “abandonnés”

Cette baisse de qualité sur la ligne Perpignan-Paris est dénoncée par les sénateurs des Pyrénées-Orientales, François Calvet et Jean Sol, membres des Républicains (LR). Dans une intervention effectuée auprès du Premier Ministre, Jean Castex, ce mardi 29 mars, les deux parlementaires, eux-mêmes usagers réguliers de cette ligne dans le cadre de l’exercice de leurs mandats, avouent leur sentiment d’avoir été “bradés” et ”abandonnés”. Ils considèrent que la modification de compagnie aérienne a été “totalement désorganisée” et “ne répond absolument pas aux attentes que sont en droit d’obtenir les usagers qui ne bénéficient plus des services que leur permettait Air France”

Des tarifs proches de ceux des territoires d’Outre-mer

Les sénateurs, très remontés, dénoncent des services “désastreux” proposés par Transavia, particulièrement une hausse des prix, car, les 35 euros demandés pour un aller-retour réservé plusieurs mois à l’avance deviennent “380 euros aller-retour pour un billet acheté 15 jours à l’avance et jusqu’à 500 euros pour un départ dans la semaine. Ces prix prohibitifs, à rapprocher de ceux pratiqués des Outre-mers français vers Paris, suscitent le “mécontentement” de “bon nombre d’usagers”, assurent les deux élus.

L’espoir exprimé par Nathalie Stubler, présidente de Transavia France, de “reconquérir la clientèle de la ligne Perpignan-Orly” au travers d’une stratégie gagnante, notamment au niveau tarifaire, semble largement compromis par les reculs qui se font jour. Alors que le taux de remplissage du Perpignan-Paris s’est élevé 82% en 2019 avec Air France, le relais assumé par Transavia semble compromettre un retour de cette performance d’avant-Covid.

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