En septembre dernier la firme automobile chinoise Chery annonçait sa future implantation à Barcelone. Avec des véhicules aux courbes souvent inspirées par des modèles du groupe Volkswagen, le constructeur low-cost signalait sa prochaine installation, alors que Seat, la firme de Martorell, au Sud de Barcelone, était au creux de la vague. Quelques mois plus tard, la crise est encore présente, car, en 2010, la firme de conception catalane a enregistré des pertes de 311 millions d’euros, un chiffre cependant inférieur à celui de 2009. En attendant, Seat tente de se refaire une santé sur ses terres, et, pour la première fois depuis plus de 30 ans, elle devient la marque la plus vendue en Espagne. Cette consolation reste cependant maigre face à la morosité actuelle du marché automobile en Catalogne du Sud et en Espagne. Selon Hans-Dieter Pötsch, directeur financier du groupe Volkswagen, sa filiale ibérique ne dégagera des bénéfices qu’avec le lancement de ses nouveaux modèles, en 2013. Dans l’immédiat, la chaîne d’assemblage de Seat devrait produire dans les semaines à venir le petit crossover de la marque aux quatre anneaux, l’Audi Q3, dont la commercialisation est prévue pour octobre 2011. Ce mercredi, l’officialisation de ce projet a comporté l’annonce euphorique, relayée par le gouvernement catalan, de la création de 1000 emplois directs et 500 emplois indirects, liés à ce chantier.
En attendant, Seat, qui a réalisé une belle percée au Mexique, veut s’attaquer au reste de l’Amérique latine, mais également lancer une offensive sur les marchés russe et chinois. Du 20 au 28 avril, lors du salon de l’automobile de Shanghai, la firme effectuera ses premiers pas dans l’empire du Milieu. Cependant, les Chinois devront attendre 2012 pour voir débarquer les premiers modèles made in Catalogne. Une arrivée sur la pointe des pieds, loin des 300.000 véhicules par an que Chery veut construire en Catalogne.
