La Clau
Perpignan: Louis Aliot vise Amazon et les grandes surfaces

Le maire de Perpignan, Louis Aliot (Rassemblement national), son homologue de Béziers, Robert Ménard, ainsi que Gilles Platret (maire Les Républicains de Chalons-sur-Saône), François Boucher (LR) à Migennes, dans l’Yonne, Fabienne Labrette-Menagrer (LR), à Fresnay-sur-Sarthe, et d’autres, prennent des arrêtés municipaux autorisant l’ouverture des petits commerces, dans le cadre du reconfinement annoncé par Emmanuel Macron. Aucun maire membre de La République en Marche ne figure parmi ces élus qui souhaitent préserver la petite entreprise du pays face aux mastodontes centralisés (grandes surfaces généralistes, de bricolage etc) défendus par le gouvernement. Pour l’opposition incarnée par LR et le RN, il peut s’agir d’une posture tactique, mais la préférence gouvernementale pour les mastodontes du commerce (Point P et Leroy Merlin ont été cités comme recommandables, par Bruno Le Maire, le 29 octobre !), dénote la volonté d’éradiquer ce qu’il reste de petit commerce indépendant. Concrètement, Louis Aliot a signé un arrêté autorisant l’ouverture des commerces non-alimentaires en vigueur à compter de lundi 2 novembre, à moins que la préfecture des Pyrénées-Orientales ne casse cette volonté.

“Inégalité de traitement entre les commerces”

A Perpignan, L. Aliot défie le gouvernement en proposant une mesure populaire, volontiers populiste, pour les commerçants comme pour les clients, face à une mesure nationale emboîtée dans la destruction méthodique de la proximité enclenchée dans les années 1990, par l’encouragement à la prolifération des grandes surfaces. Le maire a visé ce vendredi, le gouvernement, en citant ‘l’inégalité qu’il a créée entre les petits commerces d’un côté, les plateformes de vente en ligne, de l’autre, de type Amazon, et les grandes surfaces”. La fermeture des petits commerces du centre-ville est “totalement incohérente et va à l’encontre de l’égalité de traitement des commerces », selon le premier magistrat qui a ajouté : “il n’y a pas plus de risque à fréquenter les boutiques de la ville qui appliquent parfaitement les protocoles de sécurité, que d’être contaminé dans les grandes surfaces ».
Pour sa part, l ‘association des maires de France (AMF) incite le gouvernement à « revoir rapidement la définition de commerce de première nécessité et de l’élargir ».

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