Le tourisme associé au soleil et à la plage, adressé seulement à la France, est éloigné des visées du Master Miro. Cette formation développée par l’Université de Perpignan, accessible sur Internet, a lancé les inscriptions, ce 15 avril, pour une période d’un mois. Les heureux élus, étudiants classiques ou professionnels en activité, suivront des cours dispensés par des acteurs universitaires et de terrain. Redéfinir l’univers des loisirs culturels sur l’axe Toulouse-Barcelone et renverser les mentalités en effaçant les frontières sont les enjeux du projet. Cette approche novatrice met à profit la position géostratégique de Perpignan, qui absorbera le modèle touristique français, porteur du plus grand nombre de visiteurs au monde, et le modèle espagnol, générateur du premier PIB touristique, avec la Catalogne du Sud pour moteur. Par sa mixité prospective, ce nouvel outil de formation est une première mondiale. Les Universités de Girona et Palma de Mallorca, ou encore l’école Sciences Po Toulouses, en sont partie prenante.
Attirer les esprits éveillés du Brésil et de Chine
Miro, disponible en français, catalan, anglais et espagnol, délivrera des diplômes internationaux. Ce master culturel et économique, éminemment européen, jouit de la rigueur du cadre français et de son dépassement. Ses 120 unités concernent les spécialités e-tourisme, étude des politiques de publics et valorisation des patrimoines. Il s’agit de reformuler en 2020 la lecture d’un territoire passant par Montpellier, Narbonne, Carcassonne, Perpignan, Céret, Figueres, Girona ou encore Lleida et Palma de Mallorca. Le tourisme culturel, secteur économique en croissance cible des classes moyennes de pays émergents comme le Brésil, la Chine ou la Russie, tente d’amorcer a propre révolution dans les Pyrénées-Orientales. Plutôt que l’ensoleillement, les promoteurs de Miro vantent un périmètre comportant 700 musées, 350 circuits touristiques, 12 sites UNESCO et 35 millions de visiteurs étrangers par an.
