La Clau
Perpignan 2020 revendique un « projet touristique industriel »

Le Club Perpignan 2020 de l’avocat Romain Grau, délégué départemental de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) dans les Pyrénées-Orientales, a profité des premières heures de septembre pour rebondir sur la saison estivale. Dans un communiqué détaillé, cet outil électoral rappelait le 1er du mois que les parfums de la rentrée sociale, notamment illustrée par la grogne de l’enseignement public et du personnel pénitentiaire de Perpignan, sont aussi ceux de l’ambre solaire. Le cercle d’analyses du futur colistier du maire UMP sortant, Jean-Marc Pujol, insiste sur la réalité d’une saison estivale prolongée pendant quelques semaines, bien que les cravates soient renouées en ville. Il souhaite un « projet industriel touristique » permettant d’étaler à l’année les activités dédiées, qui garantissent « plusieurs semaines de vie économique sur la côte catalane » en septembre, voire octobre.

Le soleil est moins cher en Espagne

Citant un « sacro-saint juillet-août », dont les seuls arguments « soleil-plage » lui paraissent vieillis, Perpignan 2020 salue les périodes de mai-juin et septembre-octobre comme de « nouvelles bornes ». Le club invite à « agir encore plus largement » grâce aux atouts territoriaux, car « un tourisme de qualité dépasse le climat, que nos voisins du sud partagent pour moins cher ». Ostensiblement engagé dans une refonte des esprits et de l’économie, le club centriste souhaite une « nouvelle ingénierie, fournissant des produits touristiques d’automne, d’hiver en ajout des sports de saison, et de printemps ». Il revendique une image de territoire « plus qualitative, plus internationale et plus visible » et évoque l’addition des niches que sont « le tourisme de congrès et d’affaires, le tourisme mémoriel relatif aux faits historiques du XXe siècle, l’œnotourisme (…), notre capital de festivals enviés ailleurs, ou encore les publics retraités actifs et aisés ». Favorable à un « tourisme du XXIe siècle, à raisonner avant d’être provoqué », la composante modérée de la droite perpignanaise égratigne la politique de la Région Languedoc-Roussillon, en estimant que la marque « Sud de France », ne « nous identifie pas et ne s’exporte pas ». Il s’agirait, selon la machine électorale de Romain Grau, de créer dans les Pyrénées-Orientales une « véritable industrie concurrentielle face aux autres destinations, pour un bénéfice certain en matière d’emplois », en quittant la « simple cueillette solaire » qui s’évanouit avec l’automne.

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