La ligne électrique de 320.000 dite à très haute tension (THT), que la France et l’Espagne imaginent depuis 1984, entrera en service début 2015. Réunis à l’Elysée lundi 1er décembre, le Président de la République, François Hollande, et le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, ont officialisé son inauguration pour le début de l’année prochaine. Cette information a été largement éclipsée par l’actualité liée aux inondations, à la reprise de l’UMP par Nicolas Sarkozy et au congrès du Front National. Un sommet franco-espagnol a été l’occasion pour Paris et Madrid d’adresser un appel conjoint à Bruxelles, pour « accélérer » la mise en pratisque du plan d’investissement européen de 315 milliards d’euros prévu par Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne.
La puissance d’une centrale nucléaire
La THT, dotée de matériel de l’Allemand Siemens, reliera la commune de Baixas, au Nord de Perpignan, à celle de Sant Llogaria d’Àlguema, voisine de Figueres. Sur 65 km, de gros câbles installés en ligne droite, enfouis dans les plaines et logés dans le tunnel du Perthus, permettront de doubler la capacité d’échanges énergétiques entre les deux pays. Ce volume colossal atteindra 2.800 mégawatts, l’équivalent d’une centrale nucléaire de type EPR (European Pressurized Reactor). Cette mise en marche fera suite à un chantier dont l’achèvement du génie civil a été signalé en septembre par Inelfe, société franco-espagnole chargée des travaux. A cette occasion, cette entreprise évoquait un lancement l’été 2015.
